Monsieur le Maire,
Le 7 octobre dernier, Israël a subi l’attaque la plus meurtrière sur son sol depuis 75 ans. Plus de 1400 personnes ont été tuées, dont 40 Français, 5000 personnes ont été blessées et plus de 200 sont toujours retenues otages.
Ces crimes atroces, unanimement condamnés, ont enflammé une situation déjà explosive dans un conflit où les résolutions de l’Organisation des Nations Unies ne sont pas appliquées depuis des décennies. Depuis le 7 octobre, la riposte de l’armée israélienne sur le peuple palestinien se transforme en une vengeance brutale et aveugle. La bande de Gaza, véritable prison à ciel ouvert, est devenue, sous nos yeux, un immense charnier. Les bombardements tuent indistinctement civils, journalistes et humanitaires.
Le bilan est effrayant : les bombes israéliennes ont déjà tué plus de 10 000 Palestiniens, dont plus de 4000 enfants. Les deux tiers des victimes sont des femmes et des enfants. La Cisjordanie occupée subit aussi la violence de l’armée israélienne, les expropriations et les meurtres menés par des militaires et des colons. Les propos du Premier ministre d’extrême-droite israélien Benjamin Netanyahu, qui s’appuie sur des références bibliques pour exprimer sa volonté d’annexer l’ensemble des territoires palestiniens, confirment les risques de nettoyage ethnique constatés par l’ONU. Aucun crime de guerre n’est justifiable, pas même celui qui répondrait à un autre.
La voix de Montpellier s’est faite entendre, à raison, en défense des peuples ukrainiens, arméniens et israéliens. Aujourd’hui, elle manque cruellement pour Gaza, pour la Cisjordanie alors que notre ville est jumelée avec la ville de Bethléem dans ce territoire, et pour les Palestiniennes et les Palestiniens, avec lesquels nous partageons notre commune humanité.
Nous vous demandons de hisser le drapeau palestinien en berne au fronton de la mairie de Montpellier en mémoire des milliers d’innocents tués à Gaza et en Cisjordanie.
Nathalie OZIOL – Sylvain CARRIERE